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Africa Ghetto Revelation

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L’afro jazz coloré de Pamela Badjogo - Mes couleurs, premier album de la chanteuse gabonaise

Publié par AFRICA GHETTO REVELATION sur 10 Février 2016, 18:11pm

Catégories : #DOSSIER

Pamela Badjogo
Pamela Badjogo

A sa façon, Pamela Badjogo a envie de suivre la trace de Dee Dee Bridgewater, l’un de ses modèles sur le plan vocal. Installée à Bamako, au Mali, depuis plus de dix ans, la chanteuse gabonaise que l’on peut aussi entendre actuellement avec les Amazones d’Afrique sort son premier album intitulé Mes couleurs, avec le soutien actif de Cheick Tidiane Seck et Manjul.

Il y a quelques jours, elle était sur scène dans la capitale malienne à l’occasion du Festival Acoustik Bamako porté par le maître de la kora Toumani Diabaté. Deux semaines plus tôt, pour célébrer la sortie de son premier album baptisé Mes couleurs, elle donnait à l’Institut français local un concert qui avait été repoussé à deux reprises en novembre, d’abord en raison des attentats en France puis de celui au Mali.

Si l’événement sonne comme le point de départ officiel d’une carrière de chanteuse sous son nom propre, il y a déjà près d’une décennie que Pamela Badjogo fait parler d’elle dans le monde de la musique de ce pays qui l’a vu arriver en 2005 en provenance du Gabon pour y terminer ses études. “J'avais une bourse pour faire un projet sur le palud”, explique celle qui était alors étudiante en biologie, mais avait acquis une certaine expérience des studios d’enregistrement à Libreville. Depuis qu’elle était lycéenne, elle avait commencé à y faire des chœurs. Et participé à 17 ans à sa première compilation, Couleur Mandarine, à l’occasion de l’anniversaire du Studio Mandarine, l’un des lieux musicaux incontournables au Gabon.

Pamela Badjogo

Pamela Badjogo

Bô remix - Pamela Badjogo feat. Penzy

Des rencontres déterminantes

Après son arrivée à Bamako, elle va donc proposer ses services en tant que choriste, là où on pourrait avoir besoin d’elle. Sur sa route, il y a le studio Bogolan, qui doit accueillir la chanteuse de jazz américaine Dee Dee Bridgewater pour l’album Red Earth, coordonné par le charismatique pianiste malien Cheick Tidiane Seck. "C'est ma rencontre avec lui qui m'a fait grandir, qui a transformé ma vision des choses", assure Pamela. Cet espace à la confluence du jazz et des musiques du monde la séduit. "C'était quelque chose que j'aimais beaucoup, sauf que la difficulté au Mali, même s'il y a de très bons musiciens, c'est de faire des arrangements qui sonnent comme ça", poursuit-elle.

Avec Cheick, l’un des musiciens africains qui aura encouragé et révélé à eux-mêmes un nombre incalculable de talents en devenir, elle peut compter sur un allié plus que qualifié. La jeune femme passe aussi chez Manjul, ingénieur du son et multi-instrumentiste français installé à Bamako depuis le début des années 2000 (auteur notamment de Dub to Mali), qui la fait régulièrement venir au micro pour ses différents projets. "Il a fait un vrai travail avec moi pour que je maîtrise les harmonies", affirme-t-elle.

Mes couleurs - premier album de Pamela Badjogo - EPK

Des étoiles dans les yeux

Durant toute cette période, elle s’illustre aussi dans l’émission Case Sanga, sorte de Star Academy où elle termine à la seconde place (Mohamed Diaby, voix de Debademba, est également découvert par le même programme, cette année-là), sur la bande sonore du spectacle Kirikou et la sorcière, puis avec le rappeur sénégalais Didier Awadi sur Entend-il, tout en présentant pendant plusieurs années l’émission Artiste à la Une sur une chaîne de télévision panafricaine. "Ça ne faisait que me rajouter des étoiles dans les yeux parce que j'étais jalouse, je voulais être interviewée et non interviewer", s’amuse-t-elle.

Avec le groupe Bamakool Jazz, orienté vers le funk, un premier disque est réalisé, mais les troubles internes qui secouent le Mali en 2012 ont raison de la formation, dont les membres se dispersent. Pour la chanteuse, l’avenir doit se dessiner autrement. "C’est Manjul qui a eu l’idée que je fasse un album, en me disant que j’étais prête", précise Pamela. Près de trois années auront été nécessaires pour que l’entreprise aboutisse et reflète au plus près les envies artistiques de la chanteuse gabonaise, enfin sortie de sa chrysalide.

Pamela Badjogo, Mes couleurs (KNT) 2016
Page Facebook de Pamela Bad
jogo

Par Bertrand Lavaine

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